Mon Repair’ Shop, c’est d’abord l’histoire d’une enceinte Bluetooth tombée en panne. « Cela m’est arrivé il y a quelques années. Je voulais la réparer, mais sans forcément savoir où trouver les pièces détachées », raconte Eric Rayer. Contacter un réparateur ? Pas simple en milieu rural. Passer par le SAV de la marque ? Le Ligérien fait face à plusieurs difficultés, le modèle n’existe plus. Alors il réfléchit, et décide de faire de son expérience un exemple, un atout même.
Face à cette difficulté, Eric Rayer décide d’aller plus loin, en créant un comptoir de la réparation des appareils électriques et électroniques. Mon Repair’ Shop est né, et remporte, en 2019, l’appel à projet Economie circulaire lancé par la Région des Pays de la Loire. En mai 2020, le premier atelier ouvre à Saint-Hilaire-de-Clisson, dans le Vignoble nantais. « Les gens avaient entassé beaucoup de trucs et avaient fait du tri chez eux pendant le confinement. On a rempli un entrepôt de 200 m² en deux mois ! », se souvient Eric Royer.
Désormais ouvert à Pornic
Lancé sur les chapeaux de roue, Mon Repair’ Shop compte aujourd’hui quatre salariés et un apprenti. Ainsi que deux auto-entrepreneurs qui interviennent deux jours par semaine, en complément de leur activité. Ces derniers apportent leur expertise dans la réparation de certains appareils laissés par les clients, et travaillent également sur le reconditionnement d’appareils qui seront revendus à prix abordable. « C’est un plus pour eux, car ils n’ont pas de frais pour travailler dans notre local. On essayera de faire la même chose à Pornic ».
Accompagné par Pornic agglo Pays de Retz, Mon Repair’ Shop poursuit son développement et a ouvert, début octobre, un nouveau comptoir de la réparation dans la ZAC de la Blavetière, à Pornic. Une personne a été recrutée pour gérer cette antenne du Pays de Retz.
« C’est aussi un geste pour l’environnement »
Et la demande des habitants est là. L’atelier pornicais commence déjà à se remplir de machines à laver, sèche-linges et autres télévisions. « On répare au maximum. Mais si des gens veulent nous abandonner leurs appareils, on les révise et les remet en vente avec une garantie d’un an », explique son fondateur, qui souhaite continuer à créer de l’emploi local. « Le manque est énorme ! Le nombre d’artisans-réparateurs a diminué depuis 15 ans ». Il en profite, d’ailleurs, pour lancer un appel : « Nous sommes à la recherche d’un frigoriste. Si jamais quelqu’un est intéressé, on a du boulot pour lui ! »
Eric Rayer conclut: « Les gens qui viennent vers nous, ils tiennent à leurs appareils. Il y a un côté affectif. C’est aussi un geste pour l’environnement ». Sans oublier le porte-monnaie, car cette démarche évite l’achat d’un appareil neuf. A chacun sa bonne raison de passer par les services de Mon Repair’ Shop.